Get to Know | Diego
Dans ce numéro, on est heureux de vous présenter Diego Marcel Berrio, Senior Rigger & Senior Animator à Bogotá, qui apporte tout son savoir-faire et sa créativité à chacun de nos projets !
PEUX-TU NOUS PARLER DE TON RÔLE ?
Je suis Senior Rigger et Senior Animator. En tant que Senior Rigger, je conçois et crée les squelettes et systèmes de contrôle qui permettent aux modèles 3D (qu’il s’agisse de personnages, de créatures ou d’éléments mécaniques) de bouger, se déformer et prendre vie. C’est un peu comme construire une structure interne, similaire aux os et aux muscles chez les êtres vivants, qui rend possible une animation réaliste et efficace. En tant que Senior Animator, je participe directement à l’animation de ces personnages, en créant leurs mouvements et expressions, et en veillant à ce qu’ils transmettent des émotions et du réalisme à l’écran. Dans ces deux domaines, je collabore étroitement avec les autres départements pour garantir un résultat final conforme aux standards de qualité les plus élevés que le public attend au cinéma ou à la télévision.
QU’EST-CE QUI T’A DONNÉ ENVIE DE FAIRE CARRIÈRE DANS LES EFFETS VISUELS ?
C’est l’idée de pouvoir créer des mondes avec quelque chose d’aussi accessible qu’un ordinateur qui m’a inspiré. Je trouve fascinant de pouvoir construire des univers depuis son bureau, puis de les partager avec le monde.
QU’EST-CE QUI TE PLAIT LE PLUS DANS LES EFFETS VISUELS ?
Ce que j’apprécie le plus, c’est le niveau d’exigence de chaque tâche. Les multiples niveaux de supervision et de révision me poussent à viser en permanence l’excellence. J’aime aussi énormément collaborer avec des professionnels talentueux de différentes disciplines : chacun a quelque chose à transmettre. Et j’adore travailler avec des gens venus du monde entier ; échanger des savoirs et des perspectives avec des artistes issus de cultures variées est quelque chose que je trouve très enrichissant. Enfin, il y a quelque chose de magique à voir le fruit de ton travail projeté à l’écran, le partager avec le public et ressentir la fierté de voir ton nom dans les crédits.
DE QUEL PROJET ES-TU LE PLUS FIER ?
Je suis particulièrement fier d’avoir travaillé sur les Graveyard Rats, de Guillermo del Toro‘s Cabinet of Curiosities. C’est un réalisateur que j’admire profondément. C’était un projet très exigeant et ce fut un véritable honneur d’y participer. Je suis également très satisfait des projets récents développés à Bogotá, qui ont représenté des défis passionnants. J’ai eu l’occasion de créer des rigs et des animations pour des créatures telles qu’un kraken géant à 12 tentacules, un loup pour Jules Verne, des orignaux pour 1923 et des scorpions pour la série Bandidos.
QUEL CONSEIL DONNERAIS-TU À QUELQU’UN QUI ENVISAGE UNE CARRIÈRE DANS LES VFX ?
Mon plus grand conseil serait de ne jamais se contenter de ce qu’on sait déjà. Dans ce domaine, se former est essentiel : il faut être curieux, proactif et toujours prêt à apprendre. Il est aussi crucial de savoir travailler en équipe. Les grandes productions reposent sur la collaboration, l’échange d’idées et le soutien mutuel. C’est pourquoi il est essentiel de partager ses connaissances et de contribuer à la progression collective. Un autre aspect fondamental, c’est d’apprendre à recevoir et valoriser les retours. On peut facilement être très satisfait de notre propre travail ou être convaincu que notre solution est la meilleure, alors que ce n’est pas toujours le cas. Il faut savoir mettre son ego de côté, écouter le feedback des superviseurs et des collègues avec un esprit ouvert, et être prêt à s’améliorer. C’est justement ce processus qui nous fait grandir en tant qu’artistes et qui permet d’atteindre l’excellence. Et si un jour vous rêvez de diriger des équipes ou de piloter des projets, le développement des soft skills est indispensable. La maturité, le contrôle émotionnel et la capacité à comprendre et guider des personnes aux profils variés sont essentiels. Diriger des artistes demande de la patience, de l’empathie et une bonne lecture de chacun pour l’aider à donner le meilleur de lui-même.
SI TU DEVAIS NOMMER UN.E COLLÈGUE QUI T’INSPIRE, QUI CHOISIRAIS-TU ?
J’ai énormément d’admiration pour les femmes qui sont à la tête du succès de FOLKS Bogotá. Leur professionnalisme et leur engagement ont été fondamentaux, et elles nous offrent un environnement de travail chaleureux dans lequel on se sent soutenus et valorisés. Mention spéciale à ma responsable, Andrea Espinal, dont le courage et la vision ont été clés dans le développement des VFX en Amérique latine ; son travail m’inspire énormément.
EN DEHORS DES VFX, QU'EST-CE QUI TE PASSIONNE ?
En dehors de mon parcours professionnel, je suis passionné de cinéma et de musique. Je collectionne les vinyles et j’ai constitué un fichier personnel où je répertorie des centaines de films avec des informations détaillées sur chacun. J’aime profondément mon métier et l’art auquel je me consacre, mais si un jour l’opportunité se présentait d’explorer une autre voie, j’adorerais devenir réalisateur de cinéma ou travailler dans l’industrie musicale. Un autre de mes grands rêves serait de me lancer dans l’animation en stop motion, pour expérimenter de manière plus tangible le processus de donner vie aux personnages.
Y A-T-IL UN PROJET DE FOLKS QUE TU AS PARTICULIÈREMENT AIMÉ ?
Chez FOLKS Bogotá, nous avons eu la chance de développer plusieurs projets mettant en scène des créatures, et ce sont toujours des défis passionnants pour moi. L’un de ceux que j’ai le plus aimés est celui des orignaux que nous avons réalisés pour la saison 2 de 1923. C’était un projet où nous avons travaillé main dans la main, en équipe, et le résultat final était vraiment magnifique. Ce type de défis nous pousse à nous surpasser et à donner le meilleur de nous-mêmes.